La maladie de Basedow est une maladie auto immune en relation avec la présence d’anticorps stimulant le récepteur de la TSH (anticorps anti-récepteur TSH) et responsable d’une sécrétion accrue d’hormones thyroïdiennes. L’étiopathogénie de l’affection reste mal connue et complexe résultant de l’interaction de facteurs génétiques, environnementaux et endogènes.
C’est une maladie rare chez l’enfant et survient plus volontiers au moment de l’adolescence. Sa prévalence est estimée entre 2 et 3 pour 10 000 enfants. Elle est beaucoup plus fréquente chez l’adulte et il existe quel que soit l’âge une prépondérance féminine. Les formes familiales représentent 10 à 20% des cas.
Les signes cliniques d’hyperthyroïdie sont particulièrement intenses avec de manière quasi constante goître, tachycardie et asthénie. Les manifestations oculaires, digestives, la perte de poids, l’hypertension artérielle, l’accélération de la vitesse de croissance avec avance de la maturation osseuse et la baisse du rendement scolaire sont fonction de l’intensité et de la durée de l’hyperthyroïdie.
Le traitement médical quotidien par les antithyroïdiens de synthèse est toujours utilisé initialement. Ce traitement est long (plusieurs années). Les rechutes sont fréquentes et résultent souvent d’une adhérence insuffisante au traitement. La rémission peut survenir dans des délais très variables et la durée du traitement médical varie entre 3 et 10 ans en fonction de l’âge et de la sévérité de la maladie. Le taux de rémission augmente avec la durée du traitement et varie entre 30 et 50 %. Les facteurs pronostics de guérison sont principalement liés à la sévérité initiale de la maladie et à la durée du traitement médical.
Le traitement par l’iode radioactif ou la thyroïdectomie sont les deux alternatives thérapeutiques qui sont proposés en cas d’intolérance ou de l’absence d’adhérence au traitement médical, ou en cas de maladie toujours présente après plusieurs années d’un traitement médical bien conduit.
Cette affection nécessite une surveillance régulière pendant toute la période pédiatrique et chez l’adulte, particulièrement chez la femme au moment des grossesses.